Un nouveau projet au Burundi

Depuis 2019, PAD, toujours en collaboration avec l’OPDE, est active sur la zone d’intervention avec un nouveau programme, dont l’objectif est de renforcer les conditions sanitaires et environnementales de la population de Gihanga/Mutimbuzi face au changement climatique. Plus de 80 % des populations ciblées par ce projet vivent essentiellement de l’agriculture et se heurtent

malheureusement à la qualité décroissante des sols et à la dépendance aux engrais industriels comportant de plus un caractère spéculatif sur les récoltes locales. Les exploitations agricoles traditionnelles et familiales sont inférieures à 0.6 ha, manquent de diversités et de solutions alternatives. C'est pourquoi ce nouveau projet propose notamment une modification des pratiques culturales, qui auront un impact positif sur la résilience de l’environnement des bénéficiaires face au changement climatique. Le projet participera aussi à la stabilité et à la résilience des sols face aux effets du changement climatique, ce qui diminuera le risque d’augmentation des maladies hydriques telles que la malaria, le choléra ou la dysenterie infantile.

 

 Le projet vise spécifiquement 3.000 ménages bénéficiaires d’une latrine Ecosan sur Gihanga et Mutimbuzi.

Les résultats attendus sont les suivants :

  • Au niveau familial, les pratiques culturales (avec utilisation des dérivés Ecosan), les pratiques de production/gestion de déchets et les pratiques nécessitant de l’énergie fossile sont adaptées et optimisées.
  • Au niveau communautaire, des activités de promotion de pratiques adaptées sont développées et gérées de façon durable et autonome.
  • Au niveau communal, les enjeux du changement climatique et les pratiques recommandées sont pris en compte dans les programmes locaux et communaux.

Agissant à la fois sur l’optimisation de l’agriculture familiale, la stabilisation des sols et la sobriété énergétique, le projet permet de répondre à aux problématiques locales liées au changement climatique mais aussi à des préoccupations propres à la population. En effet, l’optimisation de l’agriculture familiale, notamment en choisissant des cultures adaptées et en usant des fertilisants naturels,

permettra par exemple d’avoir un impact considérable sur l’indépendance financière des ménages, que ce soit par rapport au marché des engrais ou du bois de chauffe, tout en diminuant les GES. L’application des principes d’agroforesterie, couplés avec l’EcoSanitation optimisée et un choix éclairé de culture maraîchère aura un impact multiple sur la santé des familles.